La Machine à Verbes fonctionne à partir d’images issues de journaux télévisés, qui se succèdent au rythme des mots que prononce le spectateur.
Ces images sont des photographies d’écran, prises à des moments de forte intensité émotionnelle.
Elles constituent une suite d’arrêts sur image qui se succèdent à la manière d’un diaporama.
Ces photographies, prises en noir et blanc, ont été diffusée sur un écran pour être à nouveau photographiées en couleurs. Soulignant la matière de l’image, les clichés sont moirés, presque opalescents, comme s’ils provenaient de réminiscences lointaines, déjà altérées par le souvenir.
Atteintes par les dégradations de l’information lumineuse, ces images perdent leur caractère actuel pour ressurgir au hasard des mots. Elles interviennent sur le mode du lapsus, invoquant les souvenirs de la mémoire collective.







