L’ensemble des termes relevés dans les journaux télévisés du soir ont été regroupés en quatorze nuages, correspondant aux quatorze thèmes identifiés comme étant les plus récurrents. Ces quatorze listes contiennent des mots à connotations plus ou moins dramatiques ou joyeuses suivant la thématique. Ainsi, à chacun de ces nuages a été rattachée une ambiance sonore qui correspond au lexique majoritairement employé.

La musique est alors générée en temps réel en fonction des mots employés. Elle est obtenue à partir d’une banque de sons concrets préalablement enregistrés. Ces sons sont filtrés suivant des accords, produisant des échos harmoniques de différentes couleurs en fonction de ce qui est dit.

La banque de son est constituée d’enregistrements bruts, dépourvus à la base de toute dimension harmonique : bruits d’aspirateur, de ventilation, de clavier, de crépitement, d’écoulement d’eau…

Le filtrage qui s’y ajoute en temps réel donne à ces nappes sonores une charge émotionnelle qui fait écho aux musiques de film grand public.

Le choix des sons de même que celui de l’écho harmonique dépendent du sens des mots employés. A un son brut s’associe un accord, de telle sorte qu’en parlant, le spectateur enclenche une suite d’harmonies imprévisible, mais en adéquation avec la tonalité de son discours.

La Machine à Verbes - Playlist